L'Association Centre d'Anthropologie de la Chine du Sud et de la Péninsule Indochinoise se propose de contribuer au développement d'une meilleure connaissance des ressources humaines dans cette partie du monde - au destin déjà si riche et si varié - que forment ensemble la Chine du Sud et la Péninsule indochinoise. Par cela, elle entend œuvrer à l'établissement d'une meilleure communication entre les hommes, leurs diverses cultures et leurs projets et réalisations pour amener un avenir meilleur.

En particulier, elle entend participer à la défense de la culture traditionnelle des populations indigènes et d' associer celles-ci à la protection de l'environnement par une meilleure connaissance de leur écosystème.

Elle entend également intervenir dans la mise en place d'un écotourisme viable dans ces régions en lieu et place de l'exploitation anarchique et destructrice qui a cours aujourd'hui.

Devant le vide créé dans la communauté scientifique par la disparition en fin de contrat du laboratoire du C.N.R.S. qui était le leur, devant l'absence de relève tant pour les recherches fondamentales que pour les accords de coopération en cours, un certain nombre de chercheurs français et étrangers ont décidé de reprendre le flambeau de la recherche sous forme d'association à but non lucratif. La création de l'Association Centre d'Anthropologie de la Chine du Sud et de la Péninsule Indochinoise date du 31 mars 2001 (parution au J. O. Association N° 0022 de juin 2001). La formule associative permet de s'employer directement dans un cadre de coopération internationale à la sauvegarde et à la mise en valeur du patrimoine matériel et immatériel des centaines de cultures qui se côtoient dans cette vaste région.

Lorsqu'un programme de développement tel que la construction d'un barrage hydroélectrique, rend inévitable des déplacements de population, l'Association entend recueillir sous forme de banques nationales de données ethnographiques l'ensemble des éléments qui caractérisaient chaque culture avant les bouleversements qu'elle est amenée à subir. Ainsi, l'anthropologie peut aider et guider le planificateur ou, à défaut, réparer et sauvegarder une grande partie des dommages subis par le patrimoine culturel.

L'Association rassemble des anthropologues et des ethnologues de terrain chevronnés, experts de ces populations. Elle accueille également les jeunes docteurs et doctorants et canalise leurs travaux vers les grands projets qu'elle met en œuvre en coopération avec les institutions des pays d'accueil. Elle accueille aussi les spécialistes d'autres disciplines scientifiques dont le projet peut s'intégrer à cette coopération multinationale.

Le noyau fondateur de l'Association a une longue expérience du travail en commun et un réseau de correspondants institutionnels éprouvé dans les divers pays concernés (la Chine du Sud, le Viêt-nam, le Laos, la Birmanie/ Myanma, la Thaïlande), dont les éléments plus jeunes pourront pleinement profiter. Le principal point commun entre tous ses membres est leur implication dans les travaux de terrain réalisés sur place parmi les populations étudiées, ce qui leur permet de recycler sans cesse leurs connaissances en suivant l'évolution des pays où ils se trouvent.